Véronique Biefnot est une auteure belge que j’ai découverte récemment dans le beau roman qu’elle a co-signé avec Francis Dannemark, « La route des coquelicots », que je chroniquerai très bientôt. Après une riche carrière de comédienne, Véronique Biefnot s’est lancée il y a quelques années dans l’écriture avec « Comme des larmes sous la pluie » qui est le premier volet d’une trilogie qu’elle poursuit dans « Les murmures de la terre » et «Là où la lumière se pose ».
Dans ce premier volume, nous rencontrons Simon Bersic, un écrivain à succès qui vit avec Lucas, son fils âgé de dix-huit ans, à Bruxelles, ville dans laquelle il a posé ses valises à la recherche d’un havre de paix, après quelques tentatives vaines ailleurs. Il a trouvé en Belgique d’excellents amis, Céline et Grégoire, qui l’accueillent avec chaleur à tout moment, au sein de leur petite famille sans problème. Simon a perdu sa femme, il y a plus de dix ans, mais il n’a jamais refait sa vie, et s’il lui manque quelque chose, il est somme toute heureux dans cet univers protégé.
Tout en faisant connaissance avec Simon et son entourage, nous suivons le monologue d’un enfant qui raconte une vie de cauchemar, en captivité, aux côtés de sa sœur et de sa mère maltraitées. De qui s’agit-il ? Quel rapport cet enfant a-t-il avec Naëlle, belle jeune femme énigmatique que Céline a rencontrée, puis que Simon croise par hasard et dont il s’éprend éperdument. L’enfant a-t-il quelque chose à voir avec le fait divers qui bouleverse alors la Belgique ?
Le roman de Véronique Biefnot nous emporte dans une course implacable. Il commence calmement puis s’accélère petit à petit, en suivant les codes du thriller. Pourtant, j’aurais du mal à le définir comme tel uniquement. « Thriller amoureux » comme le désigne la quatrième de couverture, oui, sans doute, thriller psychologique aussi. Ce roman est en tout cas très prenant. On y retrouve un Bruxelles familier, avec quelques points de repères bien connus. Il y a certes quelques coïncidences, mais elles sont finalement vraisemblables, car à Bruxelles, capitale à taille humaine, le monde est tout petit.
Roman dur, bouleversant par moments, « Comme des larmes sous la pluie » est pourtant optimiste et l’on y rencontre, à côté d’un personnage odieux qui a détruit plusieurs vies autour de lui, des êtres dont l’humanité laisse tout à espérer du genre humain !
Comme des larmes sous la pluie, Véronique Biefnot, Le livre de poche, Paris, novembre 2012, 355p.
Roman lu dans le cadre du mois belge d’Anne et Mina
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J’ai lu le tome 2 l’an dernier, mais a lecture a capoté parce que quelqu’un a spoilé la fin (pour ne pas le nommer, Thierry Bellefroid dans Livrés à domicile !!) Résultat : abandon… (je n’étais pas très accrochée, il faut dire)
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Je ne suis pas encore sûre de lire le deuxième. Les expériences de chamanisme de Naëlle, évoquées en quatrième de couverture, heurtent un peu mon côté cartésien ! Mais j’aime aussi parfois me « dépayser », donc pourquoi pas ?
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Lu et beaucoup aimé! J’ai sur mes étagères Les murmures de la terre. tu comptes poursuivre avec ces personnages?
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Je ne sais pas encore. Je me demande si dans ce cas, une suite ne serait pas de trop. Mais si je le trouve à la bibliothèque, pourquoi pas… Une lecture commune me motiverait peut-être… ?
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Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu sais ménager le suspense (contrairement à d’autres chroniqueurs si j’en crois Anne). Ma curiosité est piquée, bien que ce ne soit pas mon genre de lecture habituel.
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En effet, c’est très loin de ce que tu chroniques dans ton blog. Et pour tout dire, ce n’est pas de la grande littérature, mais c’est à prendre comme un thriller assez prenant et qui se passe … près de chez nous !
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Je viens de terminer ce livre que j’ai lu à toute vitesse tant il m’a pris aux tripes! Ce sera vraisemblablement mon gros coup de coeur pour cette année.
Je me lance sur la suite…
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Oui, c’est vrai qu’il est très prenant. Et je viens justement de voir que « Là où la lumière se pose » sort en poche le 26 août. Je le lirai sans doute pour le mois belge en avril prochain, car je suis pour le moment dans d’autres lectures.
Je te souhaite une excellente lecture et je ne manquerai pas de lire ton avis !
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