Située dans la principale rue commerçante de Bruges, la bijouterie Degroof vient d’être cambriolée d’une manière bien peu commune : les cambrioleurs sont entrés sans effraction, ont désactivé l’alarme, ont ouvert le coffre et les vitrines, avant de jeter tous les bijoux dans un bain d’eau régale ayant eu pour effet de dissoudre toute la collection !
L’enquête est confiée au commissaire Van In, parce qu’il est expérimenté et qu’il saura rester discret. C’est du moins ce que pense son supérieur, le commissaire De Kee, qui veut avant tout préserver le propriétaire de la bijouterie, membre de la haute bourgeoise brugeoise. Et c’est pourquoi il précise à Van In qu’il ne doit pas nécessairement identifier l’auteur du cambriolage, l’essentiel étant finalement de ne pas faire de vagues !
Mais Van In ne l’entend pas ainsi. Rapidement, il interprète le délit comme un acte de vengeance et s’attend à ce que d’autres faits suivent. Il choisit dès le début de collaborer avec une jeune substitut du procureur, Hannelore Martens, rencontrée sur les lieux du cambriolage, où elle est envoyée pour sa première affaire.
L’enquête à peine lancée, le lecteur fait connaissance avec Daniel Verhaege et Laurent De Bock qui décident de passer à la seconde étape de leur plan, tout s’étant passé jusque là comme prévu. Pieter Aspe mène alors parallèlement le déroulement du plan des deux truands et l’enquête de la police. Celle-ci est d’ailleurs très vite retirée au Commissaire Van In qui a passé un appel à témoins à la radio, enfreignant l’ordre de son supérieur, ainsi que la volonté du bijoutier Degroof. Mais Van In ne laissera pas tomber l’affaire, et suivra son intuition, en compagnie de la ravissante Hannelore Martens.
Le carré de la vengeance est le premier volet des enquêtes du commissaire Van In, un policier très attachant, malgré ses défauts : il multiplie les heures de travail afin de rembourser les dettes occasionnées par l’achat d’une magnifique maison, il est un peu trop porté sur la Duvel et il a un très mauvais caractère ! Mais le tout est racheté par un sens de l’humour qui ne le quitte jamais.
Le carré de la vengeance, publié en 1995 en néerlandais, mais traduit en français en 2008, n’a rien à envier aux meilleurs polars de ces dernières années. S’il est noir par les secrets familiaux révélés à l’occasion de ce récit, il ne comporte pas de violence, mais ne manque pas d’intelligence. Il nous plonge également dans le quotidien de flics proches de nous, puisque l’action se passe à Bruges, avec de nombreuses références culturelles. Une véritable découverte pour moi qui me procurerai bien vite la suite de la série !
Le carré de la vengeance, Pieter Aspe, traduit du néerlandais par Emmanuèle Sandron, Le livre de poche, Paris, 2010, 377 p.
Lu dans le cadre du mois belge d’Anne et Mina
Te voilà donc à ton tour conquise par Van In… Vous faites une belle LC Pieter Aspe aujourd’hui avec le rendez-vous polar !
J’aimeJ’aime
Oui, j’en ai lu deux autres depuis cette lecture, faite en mars en prévision du mois belge. Je suis étonnée de voir qu’autour de moi, en Belgique, beaucoup de lecteurs (de polars également) ne connaissaient pas Aspe, alors qu’il est traduit en une trentaine de langues !
J’aimeJ’aime
Pingback: Le Mois belge 2015 : le billet récapitulatif |
J’ai été ferrée par Van In dès la première lecture l’an passé, et je présenterai le numéro 2de la série ce soir ! (C’est vrai, on a fait une LC autour de Pieter Aspe sans se concerter !)
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, attachant, c’est exactement le terme pour Van In ! J’ai plutôt envie de continuer la série rien que pour cela ! (Allez, l’année prochaine, on se concerte pour refaire la même LC mais officiellement cette fois ? ^^)
J’aimeJ’aime
Volontiers, je suis partante !
J’aimeJ’aime
je ne connais pas l’auteur mais pourquoi pas? j’aime les commissaires ou inspecteurs un peu limite, stressés, un peu fragiles. j’aime bien les polars nordiques: en ce moment je découvre Indridason, et j’aime aussi Jussi Adler-Olsen
J’aimeJ’aime
Oui, j’aime aussi les polars nordiques. J’ai bien aimé « L’homme du lac » d’Indridason.
J’aimeJ’aime
Pingback: 13, de Pieter Aspe | Le livre d'après
Bonsoir, cela fait un moment que je me dis qu’il faut que je me lance avec cet auteur ! Le mois prochain, promis 😀
J’aimeJ’aime
Je suis ravie de découvrir ton blog. Quant aux polars de Pieter Aspe, c’est une très bonne série : j’aime beaucoup les enquêtes du commissaire Van In. Tu participes au mois belge en avril?
J’aimeAimé par 1 personne
Je ne savais pas que c’était le mois belge mais oui je compte bien participer, j’ai qq romans belges dans ma pal 😉
J’aimeJ’aime