Marple, Poirot, Pyne … et les autres.

Marple Poirot Pyne et les autresCe petit volume de la collection le Masque contient huit nouvelles qui ont été écrites par Agatha Christie, entre 1924 et 1954 :

Le mot pour rire (1941) : un jeune couple qui doit bientôt se marier vient d’hériter d’un grand-oncle commun, mais pas moyen de trouver le trésor, bien que tous deux aient fouillé de fond en comble la propriété du défunt. Miss Marple, qui leur a été présentée par une amie, utilise, comme d’habitude, sa connaissance profonde de la nature humaine, pour trouver par une simple déduction la nature du trésor et l’endroit où l’oncle facétieux l’avait dissimulé.

Le mystère des régates (1936) : Le riche Mr Pointz promène sur son yacht une petite cour empressée et sans aucun doute intéressée. Il a l’imprudence de garder sur lui sa mascotte, un énorme et coûteux diamant. La jeune Eve le met au défi de réussir à faire disparaître ce diamant au cours d’un dîner. Mr Pointz accepte, pensant qu’il sera impossible à la jeune fille de réaliser ce défi sous ses yeux. Elle y parvient pourtant mais se met à pleurer quand elle ne retrouve pas le diamant. Appelé à la rescousse, l’enquêteur Parker Pynne démasque rapidement le gang responsable ainsi que le truc utilisé pour subtiliser la pierre.

L’intrigante de Pollensa (1935) : Mr Parker Pyne est en vacances sur l’île de Majorque où il espère goûter un repos bien mérité. Malheureusement, une compatriote anglaise qui séjourne avec son fils Basil dans le même hôtel que lui, entend vanter les qualités que Mr Pyne possède pour résoudre les problèmes. Elle est justement très malheureuse parce que son fils chéri vient de se fiancer avec une jeune fille « épouvantable » qui a « très mauvais genre » et demande au vieil homme de l’aider… ce qu’il fera, mais peut-être pas comme Mrs Chester l’entendait ! Une nouvelle plutôt romanesque et amusante, rien de policier cette fois.

Nous deux mon chien (1929) : Pas de crime non plus dans cette nouvelle sentimentale dans laquelle Agatha Christie nous présente une jeune veuve pauvre qui n’a plus que … son chien. Mais l’animal, dont elle ne veut se séparer, l’empêche de trouver une place pour subvenir à ses besoins. Il ne lui reste plus qu’à épouser un riche prétendant qu’elle déteste pourtant…

Droit d’asile (1954) : Bunch, la femme du pasteur d’un petit village, découvre un inconnu agonisant à l’intérieur de l’église. Il meurt, sans avoir eu le temps de prononcer autre chose que le mot « asile ». La police retrouve la sœur du mourant et son beau-frère, venus rechercher les effets personnels. Leur comportement étrange éveille les soupçons de Bunch qui se rend chez sa marraine, Miss Marple, pour demander conseil. Quelques détails mettent tout de suite la vieille dame sur la bonne voie…

Miss Marple raconte une histoire (1935) : Miss Marple s’adresse à deux jeunes proches et leur fait part de son expérience dans une affaire illustrant « la myopie du spécialiste » : il s’agit du meurtre d’une jeune femme qui avait été à plusieurs reprises menacée par la mère d’une enfant qu’elle avait renversé en voiture.

La providence des amants (1927): le colonel Melrose et Mr Satterthwaite sont deux amis que tout oppose, et ils se trouvent ensemble devant une affaire à élucider : Sir James Dwinghton a été retrouvé assassiné dans sa bibliothèque, et des indices trop évidents imposent une enquête approfondie. D’autant que Lady Dwinghton et le beau Paul Delangua se dénoncent tour à tour, s’accusant chacun d’avoir assassiné la victime, l’une avec un revolver, l’autre avec une dague, tandis que la véritable arme du crime est une statuette de bronze !

Vol de bijoux à l’hôtel Métropole (1924) : Hercule Poirot est invité par un ami à passer un week-end au Grand Hôtel Métropole de Brighton. Ils y rencontrent Mr et Mrs Opsalen, dont la fortune s’illustre autour du cou de Mrs Opsalen. Celle-ci monte d’ailleurs dans sa chambre pour aller chercher son plus beau collier de perles afin de le faire admirer à Poirot et à son ami. Elle découvre que la parure n’est plus à sa place, dans la chambre gardée par sa bonne française, au-dessus de tout soupçon. Heureusement que Poirot est là pour déjouer un coup monté très ingénieux !

Au total, on retrouve le talent de la célèbre auteure, à travers ces courtes enquêtes où s’exercent les compétences de divers détectives, Miss Marple, Hercupe Poirot, et Parker Pynne qui ont tous en commun un sens aigu de l’observation du comportement humain, associé à celui de la réflexion. Le tout dans le style classique d’Agatha Christie, délicieusement désuet, qui nous plonge dans un univers bien éloigné des romans policiers d’aujourd’hui ! Un vrai régal pour les amateurs du genre…

Marple Poirot Pyne...livre de poche

 

Marple, Poirot, Pyne… et les autres, Agatha Christie, traduit de l’anglais par Michel Averlant, Le Masque n°1832, Paris, 1986, 188 p.

Au Livre de poche, Paris, 1997, 160 p.

 

Livre lu dans le cadre du Challenge Polars et Thrillers chez Sharon et A year in England chez Titine.

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13 réflexions sur “Marple, Poirot, Pyne … et les autres.

    • On n’est jamais déçu avec Agatha Christie. J’ai été étonnée quand j’ai relu « Dix petits nègres », de voir que l’intrigue fonctionnait toujours aussi bien. Depuis, j’ai décidé d’en lire un de temps en temps. Le prochain sera « Le meurtre de Roger Ackroyd », un de ses meilleurs livres, que je n’ai jamais lu.

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      • j’en ai 3 dans un coin de la bibliothèque notamment « Meurtre sur le Nil », « les dix petits nègres » mais celui que je préfère c’est « Le crime de l’Orient express »…

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      • je me suis aperçue que j’avais mis des « notes » trop basses dans mes évaluations sur babelio pour Agatha Christie, je les ai lus il y a très longtemps donc il faut que je revois tout cela en les relisant….

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      • La moyenne d’Agatha va remonter alors !
        Je me suis aussi rendu compte en relisant cette auteure que mon souvenir de ces lointaines lectures s’était un peu émoussé. J’avais oublié que c’était aussi bien ! Aujourd’hui, j’aime toujours autant Agatha Christie. Pourtant, j’ai lu un grand nombre de policiers depuis, mais les romans de la célèbre anglaise fonctionnent toujours aussi bien !

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  1. Pingback: A year in England – Récapitulatif | Plaisirs à cultiver

  2. Lire un Agatha Christie, c’est toujours l’assurance du plaisir : plaisir de s’atteler à la logique de l’enquête et de se faire berner par le résultat, une fois de plus, plaisir de l’atmosphère so british, plaisir des petites manies de Poirot (que je préfère à miss Marple ou autres)… En revanche, ses nouvelles, je les trouve toujours trop courtes ! Comme des bonbons délicieux qui fondent trop vite dans la bouche 😉

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