Eté 1978, il fait chaud à Acqua Traverse, un hameau imaginaire perdu dans les collines du sud de l’Italie. Quatre maisons seulement, dans lesquelles se terrent les habitants, à l’abri de la chaleur infernale. Seuls les enfants sortent et parcourent les champs de blé, à l’affût de la moindre distraction. C’est un groupe de gamins, comme il en existe partout, avec un chef, Rackam, qui fait la loi et devient méchant lorsque les autres ne lui obéissent pas.
Michele quant à lui n’a que neuf ans. Il est intelligent, sensible, mais aussi courageux. Il n’aime pas Rackam, mais ne peut l’éviter. Et s’il ne l’affronte pas, il essaie au moins de protéger les plus faibles de la bande, dont Barbara, une fille un peu trop grosse, un peu lente, qui perd donc toutes les courses et doit subir les gages que Rackam lui impose. Michele surveille également sa petite sœur, âgée de cinq ans, qui les suit partout.
Ce jour-là, Michele décide d’être puni à la place de Barbara et réalise le gage de Rackam, alors que la bande explore un terrain perdu et isolé au milieu duquel se dresse une vielle maison délabrée envahie par les ronces.
Il est très difficile de résumer « Je n’ai pas peur » sans en dévoiler l’intrigue. L’enfant sera confronté à une découverte dont il ne peut tout d’abord imaginer les causes et les conséquences. Je vous conseille surtout de ne pas chercher à en savoir plus, car ce sont les deux découvertes que fait Michele qui donnent tout leur sens au roman.
Niccolo Ammaniti signe un roman d’initiation bouleversant dont le protagoniste est un petit garçon pauvre confronté à la méchanceté et la bêtise des adultes. Dans un style très simple, efficace, le narrateur Michele raconte le monde qu’il découvre. Le dénuement n’excuse pas tout et Michele l’a bien compris, lui qui est un personnage lumineux dont on imagine qu’il sortira de cette terrible aventure certes pas indemne, c’est impossible, mais du moins en ayant préservé sa sincérité.
Je n’ai pas peur, Niccolo Ammaniti, traduit de l’italien par Myriem Bouzaher , Grasset, Paris, 2002, 318 p.
Au livre de poche, n°30066, 2004, 251 p.
Du même auteur : La fête du siècle, sur Pages italiennes.
Je découvre la lecture commune d’un auteur que j’ignore complètement (et qui a l’air pas mal du tout!)
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Oui, en effet, il est pas mal du tout ! Cela faisait longtemps que j’avais envie de le lire et j’ai profité de ce mois italien. Je ne suis pas déçue.
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décidément, cela donne très envie de continuer à explorer cet auteur!
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En effet, les avis que j’ai lus aujourd’hui m’ont donné la même envie.
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je ne connais pas cet auteur mais ta critique donne envie de le découvrir.
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Ce livre vaut vraiment la peine, à mon avis. Il est dur, mais si j’en dis davantage, je risque de spoiler. D’ailleurs, il vaut mieux ne pas lire la quatrième de couverture avant de le lire !
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Eh bien il va falloir que je le note sur ma liste d’envie…
Merci pour cet avis accrocheur 🙂
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Je pense qu’il faut vraiment lire ce titre ! Eh oui, avec ce mois italien, la liste ne cesse de s’allonger…
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je viens d’emprunter un livre de cet auteur à la bibliothèque mais je le lirai pendant les vacances en fin de semaine et je ne sais pas s’il y aura une connexion internet
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Bonne lecture alors ! Et s’il n’y a pas de connexion, nous attendrons ton avis plus tard…
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Je ne peux que conseiller ce livre ! Je l’ai lu il y a longtemps, mais ta critique me donne envie de m’y replonger.
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Oh que j’aime ce livre ! Il y a si longtemps que je l’ai lu… A l’occasion de cette journée Ammaniti, que nous offre Eimelle, je me dis que je devrais le relire.
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C’est un livre qui m’avait marqué ! je n’ai plus rien lu de lui après, je redécouvre certains titres grâce à la lecture commune de ce jour ! J’ai bien envie de lire « et je t’emmène »
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J’ai beaucoup aimé aussi « La fête du siècle », dans un genre très différent. J’ai également noté « Et je t’emmène ».
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Ça a l’air très touchant. Je connais très mal la littérature italienne (j’ai honte, en fait je crois que je n’ai jamais lu un seul auteur italien de ma vie… alors que j’adore Rome et que je m’y rends demain !). Je note tout de suite ce livre, même si je sens que je vais pleurer. Je m’en vais lire tes autres billets que j’avais laissé passer.
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Désolée, je viens seulement de lire ton commentaire. En effet, tu risques de pleurer, c’est assez dur, mais très intéressant. J’ai vu que tu étais à Rome, quelle chance !
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Il a l’air passionnant, je le note.
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Oui, il est très prenant et bouleversant aussi.
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