Albane Saint-Germain de Ray, veuve d’un ancien préfet, est retrouvée assassinée dans son appartement : un cambriolage qui aurait mal tourné, la propriétaire étant sur les lieux quand deux hommes ont fait irruption chez elle. Seulement voilà, les deux cambrioleurs n’ont rien à voir avec le meurtre : Samy n’est qu’une petite frappe récidiviste et Laurent est un jeune homme naïf et quelque peu marginal, seul à Paris, qui n’a pas compris quand Samy l’a abordé en gare de Lyon que celui-ci cherchait un complice pour l’aider à accomplir son forfait.
En cette période estivale, la moitié des effectifs de la PJ est en vacances. Le commandant Chanel, pourtant débordé, est chargé de l’affaire. Seule concession de ses supérieurs : lui fournir deux élèves-commissaires pour l’aider. Mais le chef est morose, surtout depuis qu’il a appris que la PJ quitterait bientôt l’île de la Cité pour des locaux modernes et fonctionnels en périphérie, déménagement qui tournera inévitablement une page de l’histoire du célèbre « 36, quai des Orfèvres ».
D’emblée, le commissaire connu pour « ses fulgurances », une intuition hors normes, ne croit pas à la thèse du cambriolage qui tourne mal. D’autant que le mari de la victime, le préfet René Saint-Germain de Ray, avait lui-même été assassiné six mois auparavant. Un personnage difficile à cerner par ailleurs, un collectionneur d’art primitif africain dont l’appartement regorge de statuettes africaines. A moins que ce ne soit sa femme, Albane Truchot, une véritable beauté plus jeune que lui, qui ne trempe dans un trafic quelconque… Rien pourtant ne permet d’en faire la preuve.
Le seul indice qui pourrait aider Chanel et ses collègues est la présence sur les lieux le jour du crime du jeune Laurent, dont on ne sait rien, sinon qu’il est entièrement vêtu de vert et déambule chaque jour dans la gare de Lyon. Un seul mot d’ordre désormais, trouver Laurent et le faire parler, mais celui-ci se méfie et échappe à plusieurs reprises à la police. Heureusement, Chanel n’en reste pas là et grâce à ses élèves- commissaires, deux jeunes femmes très débrouillardes et fines psychologues, et à une heureuse coïncidence de dernière minute, l’équipe mettra la main sur le jeune homme. Entretemps, l’enquête aura avancé sur d’autres plans.
« Tiré à quatre épingles » est le premier roman policier de Pascal Marmet qui est aussi l’auteur du « Roman du parfum » et du « Roman du café ». Il signe là un policier français de facture classique qui nous plonge dans le quotidien d’un flic de la célèbre PJ de Paris. Un commandant Chanel très attachant, passionné par son métier, discret et réservé, aimant passer inaperçu au sein de la PJ, et détestant mettre en avant des résultats pourtant excellents ! Derrière sa réserve, Chanel cache un grand cœur. Il n’hésite pas à aider des personnes en difficulté, comme la jeune Salomé qu’il tire des griffes d’un drogué et qui le lui rendra bien, en participant à son enquête malgré elle.
J’ai donc particulièrement aimé le personnage principal qui pour une fois, n’est pas un flic alcoolique bourré de problèmes… « Tiré à quatre épingles » se lit d’une traite. C’est un bon polar, dont j’aimerais retrouver le héros dans une autre enquête…
Tiré à quatre épingles, Pascal Marmet, Michalon, Paris avril 2015, 270 p.
Je remercie l’auteur de m’avoir envoyé son livre. Livre lu dans le cadre du challenge Thrillers et polars, chez Sharon.
Je ne sais pas où tu trouves toutes ces bonnes idées de lecture, mais je note !
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J’ai reçu ce livre de l’auteur. A priori, les Arts primitifs africains ne m’intéressaient pas plus que ça, mais il en est finalement très peu question dans le roman.
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Je n’aime pas la couverture, mais ta chronique donne envie 🙂
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Je suis d’accord avec toi. Je ne pense pas que la couverture aurait attiré mon regard en librairie. Peut-être le nom de l’auteur, car j’avais déjà apprécié un autre de ses romans. Dommage car la couverture est un élément crucial pour beaucoup de lecteurs !
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Je l’ai aussi lu ,envoyé par l’auteur. Je n’ai pas trouvé l’histoire plus sensationnelle que cela.
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Ce n’est certes pas le polar haletant que nous promet la quatrième de couverture. Il y a peu d’action, ni de scène insoutenable, loin de là. Mais je ne me suis pas ennuyée. J’ai aimé l’atmosphère, le commissaire (« le style Chanel ») et aussi l’écriture, fluide, et un peu plus travaillée que dans beaucoup de polars.
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je connais l’auteur de nom mais je n’ai rien lu. je le note sur mes tablettes…
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J’avais apprécié son « Roman du café », divertissant sur fond d’histoire du café. Un domaine dont je ne savais rien et auquel je ne me serais pas intéressée à priori.
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Un roman qui m’a plu également, je rejoins donc ton avis 🙂
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Oui, j’ai lu ta critique et je suis d’accord avec toi. Je vois que nous avons apprécié toutes les deux le Commandant Chanel !
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Une lecture que j’avais bien appréciée, également.
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