Comme d’habitude, le département V est débordé et c’est bien ce que Carl fait comprendre, certes un peu brutalement, à un collègue de l’île de Bornholm lorsque celui-ci l’appelle pour lui demander de l’aide. Il est vrai que Carl a également décidé de réorganiser sa vie personnelle, ne serait-ce que pour trouver un peu de temps pour le sommeil. Et puis, il y a aussi cette vieille histoire qui resurgit, sortie de l’imagination de Ronny, son cousin, et que celui-ci disait avoir racontée dans un roman à paraître. Le hic était que Carl s’y trouvait impliqué dans un meurtre : très mauvais pour un policier, même rien dans cette histoire n’était véridique.
Carl n’a pas le temps de souffler : Rose vient lui annoncer la mort d’un certain brigadier Habersaat qui vient de se suicider en plein milieu de son pot de départ à la retraite. Habersaat avait trouvé porte close au département V qu’il avait appelé en tout dernier espoir concernant une ancienne affaire. Il s’agit bien du collègue de l’île de Bornholm. Rose ne mâche pas ses mots et accuse Carl d’avoir refusé d’écouter le brigadier et d’être responsable de sa mort. Même si Carl relativise sa responsabilité dans cette affaire, il comprend que le devoir l’appelle et accepte le voyage que Rose est déjà en train d’organiser vers Bornholm. Assad sera bien sûr de la partie : on ne se prive pas d’un assistant hors pair, qui excelle à apaiser les conflits, à exercer son esprit analytique et mettre le doigt sur des détails essentiels.
C’est ainsi que le département V relance l’enquête sur le décès d’une jeune fille de dix-sept ans, dont le corps avait été retrouvé dans un arbre, alors que son vélo gisait, broyé, au bord de la route. C’était en 1997 : un nouveau « cold case » et une nouvelle enquête passionnante pour Rose, Carl et Assad, qui nous emmènent cette fois dans l’univers de certaines médecines alternatives et de leurs dérives sectaires.
Ce sixième tome tient ses promesses : le rythme reste lent, bien qu’il s’accélère à la fin, mais l’auteur réussit toujours à nous tenir en haleine. C’est vrai qu’il nous livre de nouvelles informations sur les personnages, tout particulièrement sur Assad, mais il les distille savamment, pour susciter notre curiosité, en attendant la suite des enquêtes de ce trio danois, particulièrement intéressant !
Promesse, Jussi Adler-Olsen, traduit du danois par Caroline Berg, Albin Michel, janvier 2016, 650 p.
Livre lu dans le cadre du challenge scandinave chez Marjorie, du challenge polars et thrillers chez Sharon et du challenge objectif PAL 2017 chez Antigone.