Blogoclub : L’homme de la montagne, Joyce Maynard

 

Pour ce premier rendez-vous du Blogoclub que nous organisons, Amandine et moi, en reprenant le flambeau de Sylire, nous avons choisi un roman de Joyce Maynard, auteure américaine très talentueuse, ce qui permet en outre, de faire coïncider notre RDV avec le début du mois américain chez Titine. Parmi les différents romans de Joyce Maynard, les participants au Blogoclub ont voté pour « L’homme de la montagne », qui a été chez moi un véritable coup de cœur que je vous laisse découvrir ci-dessous.

J’espère que ce roman vous a également plu. Je vous laisse déposer vos liens en commentaire de ce billet, car Amandine termine actuellement ses vacances et reprendra vos liens dans quelques jours.

 

Rachel et Patty sont sœurs et vivent en Californie chez leur mère, non loin de San Francisco, dans la « Cité de la splendeur matinale ». Le quartier revêt des allures de campagne et les jardins s’ouvrent directement sur la montagne et le parc national du Golden Gate, gigantesque, avec ses centaines de kilomètres de chemins de randonnée.

C’est dans ce parc que les deux sœurs passent le plus clair de leur temps à vagabonder, pique-niquer et inventer des jeux débordants d’imagination. Il est vrai qu’elles ne se sentent pas à l’aise dans la maison, où leur mère, depuis son divorce, passe toutes ses journées dans sa chambre.

Le père, l’inspecteur Toricelli, s’occupe pourtant de ses filles ; il vient souvent les chercher pour les emmener manger des pâtes à la sauce marinara. Ce policier d’origine italienne collectionne les conquêtes féminines, ce qui lui a coûté son mariage : c’est plus fort que lui, il aime sincèrement les femmes, cherchant toujours à les défendre, et il s’intéresse à elles aussi pour ce qu’elles ont à dire. Ses deux filles l’admirent beaucoup, et attendent avec impatience chacune de ses visites.

En cet été 1979, Rachel, l’aînée, a treize ans. Elle connaît les affres de l’adolescence, et se désole de ne pas avoir d’amie. Rachel partage donc tous ses moments de loisirs avec sa sœur Patty, de deux ans sa cadette ; elle invente des histoires, tout en espérant que bientôt, la vie deviendra aussi intéressante que le monde imaginaire qu’elle s’est construit avec Patty. C’est d’ailleurs d’une manière inattendue que la réalité prend le dessus, lorsqu’une jeune fille est découverte assassinée dans la montagne. Un crime étrange, précédé d’un viol, et dont le mode opératoire fait penser à celui d’un tueur en série.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit, puisque les crimes de jeunes femmes se succèdent dans le parc national. La psychose grandit. Le père de Rachel et Patty est responsable de l’enquête, et Rachel devient vite populaire auprès de camarades de classes avides de détails scabreux. Mais la police se révèle impuissante face à celui qui est devenu « l’Etrangleur du Crépuscule ». Et l’échec du père devient aussi celui de ses filles, qui n’ont pas pu l’aider.

Le récit qui débute avec les souvenirs d’enfance de Rachel, héroïne principale du roman et narratrice, se transforme bien vite en véritable polar, bien que l’adolescence de Rachel et les sentiments variés qu’elle découvre soient constamment au premier plan. En effet, l’été 79 aura des répercussions sur la vie entière de Rachel…

Le roman de Joyce Maynard a été pour moi un véritable coup de cœur, difficile à classer dans une catégorie puisqu’il relève autant du roman d’initiation, du roman autobiographique, que du polar. L’auteur restitue à merveille l’atmosphère de la fin des années soixante-dix, avec de nombreuses références culturelles, et notamment musicales, à cette période. On ne peut s’empêcher d’être nostalgique face à la vie des jeunes de cette époque, sans activités programmées, libres d’exercer leur imagination pour remplir les deux mois de vacances estivales.

L’Homme de la montagne est un livre difficile à lâcher, d’autant qu’il est bien écrit par une auteure qui excelle dans la description des sentiments exacerbés « des filles de treize ans ». Patty, la sœur de Rachel, leur père Anthony, ainsi que leur mère, et même Margaret Ann, la possible belle-mère, sont également des personnages très attachants, bourrés de défauts, mais profondément humains.

L’homme de la montagne, Joyce Maynard, traduit de l’anglais (américain) par Françoise Adelstain, 10/18, septembre 2015, 360 p.

 

 

Les avis des autres participants :

Sur d’autres romans de Joyce Maynard :

 

 

Livre lu dans le cadre du Blogoclub chez Amandine et Florence (ici), et du mois américain chez Titine.

 

 

 

23 réflexions sur “Blogoclub : L’homme de la montagne, Joyce Maynard

  1. Pingback: Le mois américain 2017 : billet récapitulatif | Plaisirs à cultiver

  2. Je reviens dans sur la toile des blogs ! Je ne connais pas du tout cet auteure. Tu m’as donné envie de lire ce roman. J’aime bien les polars et les romans d’initiation. Je l’ajoute à ma liste à lire. Liste qui s’allonge autant que ma PAL, donc j’espère avoir l’occasion de le lire un jour ^^

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