Mes voeux n’arrivent jamais très tôt, mais n’oublions pas que nous avons tout le mois de janvier pour souhaiter le meilleur à notre entourage ! L’année dernière, ma rentrée sur le blog était précoce -pour moi-, et le 4 janvier, j’avais choisi de mettre l’accent sur trois travers de notre temps, en les formulant de façon positive : je voulais que le monde tourne moins vite, s’agissant en particulier des médias et de la parution des livres, j’espérais la renaissance des petites librairies indépendantes et enfin, je souhaitais que les centres des villes redeviennent les lieux de shopping et de rencontres qu’ils étaient avant.

Mon bilan est mitigé, puisque pendant l’année 2019, la librairie qui était à 300 mètres de chez moi a fermé, me privant d’un plaisir qui était au moins hebdomadaire. Pour le reste, rien n’a changé fondamentalement, mais j’ai l’impression que de plus en plus de gens, dont beaucoup de jeunes quand même, ont les mêmes préoccupations que moi dans ce domaine. J’espère que ce n’est pas qu’une impression. Et puis, je me suis tenue à l’essentiel de mes résolutions de janvier 2019, puisque je n’ai acheté mes livres que dans de petites ou moyennes librairies indépendantes, j’ai fréquenté les centres-villes et privilégié les courses dans de petits magasins à proximité de chez moi, et enfin, j’ai essayé de ne pas entrer dans le jeu infernal de la rentrée littéraire, puisque je n’ai lu aucun livre avant sa parution.
Pour 2020, si je renouvelle mes vœux de 2019, j’ajouterai un nouveau souhait dans un domaine qui m’a particulièrement dérangée l’année dernière : Il s’agit du traitement réservé dans notre société aux personnes âgées.
Je voudrais donc qu’en 2020, on fasse particulièrement attention à nos concitoyens les plus âgés. En effet, dans beaucoup de cas, ils sont totalement exclus, conséquence d’un oubli pur et simple, et preuve s’il en fallait que dans les progrès technologiques, tout n’est pas bon à prendre. Ainsi, l’accès à l’information leur est souvent refusé : Internet et rien d’autre. Plus d’horaires, de formulaires, de renseignements imprimés… Dans le domaine écologique, si les préoccupations sont légitimes, la circulation des personnes âgées dans les grandes villes est de plus en plus difficile. Trottinettes et vélos ne sont évidemment pas pour elles, mais en plus, les deux-roues de tous types les menacent jusque sur les trottoirs. Et il devient parfois impossible de les conduire quelque part en voiture, de les arrêter devant l’endroit où elles doivent se rendre.
Voyager est aussi une aventure dans de nombreux cas, et j’aimerais que beaucoup de grévistes se retrouvent dans la situation de prendre le train avec une personne âgée un jour de grève… D’ailleurs, avez-vous remarqué que beaucoup d’endroits, à commencer par les nouvelles salles d’attente, privilégient le design et des bureaux pour travailler sur un portable, mais oublient de mettre à la disposition des voyageurs ce qu’ils attendent d’abord de ce genre d’endroit ? Des sièges nombreux et confortables, dans un espace chauffé en hiver, tout simplement. Et je ne parle pas des incivilités à l’égard de nos aînés, une table pour deux refusée au restaurant à une personne parce qu’elle est seule, et autres bousculades en tous genres… Sans compter les problèmes spécifiques à la campagne, que je connais moins, mais qui sont tout aussi dérangeants… Il y aurait tant à écrire sur ce sujet.
Pour 2020, je souhaite donc, comme l’année dernière, prendre le temps de lire sans céder à l’appel épuisant de la nouveauté, privilégier les petites et moyennes librairies et les petits commerces en général des centres de nos villes, petites ou grandes, et enfin, prêter attention aux personnes âgées, adopter leur point de vue pour se rendre compte de ce qu’elles doivent affronter tous les jours !
En attendant, je vous souhaite à tous une très bonne nouvelle année !
