Jeux de glaces, d’Agatha Christie

jeux-de-glaces-masquePour débuter ma participation à ce mois anglais, j’ai choisi de retrouver Miss Marple, l’héroïne récurrente de nombreux romans d’Agatha Christie. Cette délicieuse vieille dame anglaise, discrète mais perspicace, use de son expérience et de sa connaissance profonde de la nature humaine, pour résoudre les enquêtes auxquelles elle se trouve confrontée. On la retrouve ici dans « Jeux de glaces » aux côtés d’une vieille amie, Mrs. Ruth Van Rydock, qui s’inquiète depuis quelques temps pour sa sœur, Carrie-Louise, que Mrs Marple a très bien connue dans sa jeunesse. Ruth parvient à convaincre Mrs Marple de se rendre à Stonygates chez Carrie-Louise, afin de veiller sur la santé de la maîtresse de maison.

Et c’est d’une maison bien particulière qu’il s’agit, puisque Stonygates, édifice gothique de l’époque victorienne, a été transformé en centre d’accueil pour jeunes délinquants par le troisième mari de Carrie-Louise, Lewis Serrocold, qui était « littéralement obsédé par le problème du sauvetage des jeunes criminels ». Outre Carrie-Louise, son mari, les jeunes délinquants ainsi qu’une armée de psychiatres, vivent à Stonygates, Mildred, la fille que Carrie-Louise a eu de son premier mari, Gina, sa petite-fille (fille d’une fille adoptive), ainsi que certains des enfants que ses deux premiers maris avaient eus en première noce (une famille recomposée très compliquée pour l’époque !). Il est donc très important de lire attentivement le début du roman pour situer les personnages et comprendre leurs liens. Ces relations familiales représentent d’ailleurs l’un des aspects les plus intéressants du roman.

Certains personnages sont également de passage, comme Christian Guldbransen, fils du premier mari de Carrie-Louise et administrateur de la fondation pour les jeunes délinquants, venu à l’improviste s’enquérir de la santé de Carrie-Louise, lui aussi. Carrie-Louise est souffrante en effet, et il semble qu’elle présente tous les symptômes d’un empoisonnement lent à l’arsenic. L’affaire se corse lorsque, le soir même de son arrivée à Stonygates, Christian Guldbransen est retrouvé mort, à son bureau, alors qu’il était en train de taper une lettre … qui a disparu !

L’enquête commence alors. Il y a quelques suspects, mais on se surprend vite à suspecter tout le monde. Agatha Christie nous entraîne, comme à son habitude, sur différentes pistes. Heureusement, Miss Marple, observatrice, bien qu’elle ait l’air de ne pas y toucher, aide l’inspecteur Curry venu enquêter à Stonygates. Et c’est finalement en regardant la scène du crime comme une pièce de théâtre que Miss Marple résoud l’énigme !

Jeux de glaces, Agatha Christie, traduit de l’anglais par Clarisse Fremiet, Librairie des Champs Elysées, Collection Le masque, Paris, 1953, 186 p. 

Et dans une édition plus récente : Jeux de glaces, Agatha Christie, traduit par Jean-Marc Mendel, Le livre de poche, 1988, 218 p.

 

Livre lu dans le cadre du mois anglais organisé par Cryssilda, Titine et Lou.

Deux des très jolis logos :

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13 réflexions sur “Jeux de glaces, d’Agatha Christie

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  3. Je suis une inconditionnelle de Poirot mais j’aime beaucoup les romans où Agatha met en scène de nombreux personnages donc je le lirai sûrement bientôt celui-là !

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