Blanc, Sylvain Tesson

« Blanc » ne m’a pas emportée comme tant de romans de Sylvain Tesson l’ont fait. Et pourtant, tout y est : le périple, -cette fois une traversée des Alpes à ski de Menton à Trieste-, la nature et ses beautés, les références littéraires et historiques et cette belle écriture classique, qui porte tantôt la précision du géographe, tantôt l’émotion onirique du poète devant une nature qui le domine.

Alors pourquoi la recette a moins bien fonctionné pour moi ? Il y avait cette sensation de répétition trop présente, l’arrivée au refuge et le repos chaque jour tant attendu, la menace des avalanches, ainsi que le découpage en de nombreux chapitres très courts correspondant à un jour et une étape.

Certainement aussi, le fait que l’aventure ait été réalisée sur quatre années, de 2018 à 2021, pour des raisons bien compréhensibles, ce qui retire au lecteur l’impression d’être dans une traversée au long cours, avec des protagonistes coupés de la civilisation. Pour autant, « Blanc » est un très bon récit de voyage et je ne pouvais pas ne pas en parler. Peut-être ai-je simplement lu trop de livres de cet auteur, qui reste quand même parmi mes préférés…

Blanc, Sylvain Tesson, Gallimard, collection Blanche, septembre 2022, 235 p.

5 réflexions sur “Blanc, Sylvain Tesson

  1. Je suis en train de l’écouter ! L’écoute permet peut-être davantage un effet de continuité entre les différentes années ? Je dois dire que je l’aime vraiment beaucoup, tellement de poésie mêlée de réflexions philosophiques et de remarques toutes simples sur la vie.
    J’ai lu/écouté sept livres de Tesson. Mon tiercé est
    1. Dans les forêts de Sibérie (peut-être parce que c’est avec lui que j’ai découvert cet auteur, et ce fut un grand coup de cœur)
    2. La Panthère des neiges
    3. Blanc
    Et pourtant j’ai horreur du froid et de la neige !!
    Mais j’ai aussi énormément aimé les 4 autres livres de lui.
    Je veux maintenant lire Un été avec Rimbaud. Je voulais déjà le faire, mais cette envie a été renforcée avec les passages où il mentionne le poète dans Blanc

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    • Après des années de lecture de Tesson, ceux qui me restent vraiment en mémoire et que j’ai préférés, ce sont “Dans les forêts de Sibérie”, “L’axe du loup” (grâce auquel j’ai découvert “À marché forcée” de Slavomir Rawicz) et “Géographie de l’instant”.
      Mais je dois dire que j’ai aussi aimé les autres…

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