Jeux de mains, Yves Laurent

 

L’inspecteur principal David Corduno avait eu fort à faire il y a deux ans, lorsqu’un tueur en série avait hanté ses nuits et transformé ses journées en un cauchemar sans fin. Cinq meurtres que Corduno n’avait pu élucider : pas d’indices, aucune piste. Puis tout s’était arrêté.

Lorsque son adjoint Michel Meerpoel l’appelle en pleine nuit, il est formel : un meurtre vient d’être commis et il ne fait aucun doute qu’il s’agit de la sixième victime du tueur en série ! Le réveil est brutal et le cauchemar reprend là où il s’était arrêté deux ans auparavant : les meurtres se succèdent, sans que la police ne puisse grapiller le moindre indice. Le tueur défie David Corduno, en laissant des messages qui lui sont directement adressés… dans le corps de ses victimes !

David et Michel se lancent à fond dans l’enquête, mais le tueur a toujours une longueur d’avance sur eux, ce qui pour David soulève une question : y aurait-il un traître dans la police ? Difficile de mener l’enquête, tout en surveillant certains collègues… Les auteurs de « Jeux de mains », Yves Vandeberg et Laurent Vranjes, réunis sous le pseudonyme de Yves Laurent, nous baladent ainsi d’une piste à l’autre, tout en maintenant le suspense intact jusqu’au bout.

« Jeux de mains » est en effet un véritable page-turner. Il se déroule à Bruxelles, dont on reconnaît de nombreux quartiers. Ses auteurs se sont amusés à disséminer dans le texte de nombreux belgicismes. Mais que les lecteurs se rassurent : un signet très pratique en donne la traduction en français standard. Pas besoin donc de recourir aux notes reprises à la fin du roman. On reconnait également de nombreuses tournures de phrases utilisées à Bruxelles, le tout enrobé de pas mal d’humour.

En ce qui concerne l’intrigue, les meurtres s’enchainent à grande vitesse et ne nous laissent pas le temps de souffler. Les amateurs du genre apprécieront la cruauté du tueur en série, son imagination diabolique et sa sauvagerie. En ce qui me concerne, j’ai sauté deux descriptions de scènes de crime qui étaient vraiment trop sanglantes à mon goût mais les fans d’hémoglobine seront repus !

Ceci dit, j’ai beaucoup aimé les personnages, très crédibles. L’inspecteur principal Corduno, déjà abimé par la vie, aura bien du mal à se remettre de cette aventure -le mot est faible-. Michel, son ami d’enfance continuera à le seconder efficacement. Il y a aussi Fabien, un ancien délinquant qui aide l’équipe pour tout ce qui concerne les nouvelles technologies, Pascal, futur papa dont les blagues ne font pas rire et enfin, Alex, une jeune femme qui devrait prendre une place plus grande à l’avenir. Car nul ne doute qu’il y aura une suite. Voici donc un petit nouveau dans le monde du polar belge, et d’ailleurs dans le monde du polar tout court, que l’on suivra avec plaisir !

 

Jeux de mains, Yves Laurent, Editions Esfera, imaginons ensemble, Viesville (Belgique), avril 2017, 378 p.

 

Lu dans le cadre du mois belge chez Anne, Rendez-vous polars et du challenge Polars et thrillers chez Sharon.

17 réflexions sur “Jeux de mains, Yves Laurent

    • Bonjour. Oui, en effet, nombre de lecteurs nous ont déjà comparés à F. Thilliez. Je vous promet un très bon moment de lecture. Dispo en Belgique dans toutes les librairies Club et chez Belgique Loisirs ou également en version numérique sur Kobo et les deux versions sur Amazon.fr. Belle journée à vous. Yves Vandeberg

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      • Malheureusement, comme nous sommes en auto édition, il n’est pas disponible dans les librairies françaises. Pour être tout à fait honnête, même en Belgique, les petites librairies ne nous aident pas beaucoup (à part quelques petites exceptions). Ils acceptent 3 ex en dépôt vente mais ne le lisent pas. Il n’y a vraiment que Club et Belgique Loisirs qui nous met vraiment en avant. Yves

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  1. Pingback: Le Mois belge 2018 : le billet récapitulatif |

  2. Merci infiniment pour cette toute belle chronique qui m’a arraché quelques larmes… de bonheur, je vous rassure. Nous vous tiendrons informée da la sortie de la suite.
    Passez une très belle journée.
    Yves

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      • Ah oui, ça, c’était vraiment top ! C’était vous le « livreur » je suppose? J’ai trouvé le livre sur mon bureau 10 minutes plus tard et je me suis demandé par quel prodige il était arrivé là !

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      • Non, la livraison c’était l’autre moitié de Yves Laurent. Il était dans les environs lorsqu’on a reçu le mail d’Elizabeth et comme on a toujours des romans dans la voiture, c’était très facile 😊😊. Je vous souhaite un très bon we. Yves

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