Black-out, de John Lawton

black-out LawtonLe lieutenant Frederick Troy est inspecteur à Scotland Yard. Sous les ordres du commissaire Onions et aidé de l’agent Jack Wildeve, il doit résoudre une énigme peu courante : un chien a apporté à des enfants qui jouaient dans les décombres d’un quartier de Londres, une étrange et sordide proie : un avant-bras et une main, encore emballés dans la manche de veste de son malheureux propriétaire ! Pour en savoir plus, Troy utilise des méthodes pragmatiques mais parfois douteuses : il lance les enfants à la recherche d’indices.

Je vous passe les détails car, de la première partie, je n’ai que peu de souvenirs, tant ma lecture fut laborieuse et détachée. Je n’arrivais pas du tout à entrer dans l’histoire, ni à me concentrer plus que le temps de quelques pages. C’est finalement lorsque Troy se retrouve avec trois cadavres sur les bras que l’enquête démarre tout à coup : enfin, l’intrigue prend son envol et l’on se retrouve dans un vrai roman d’espionnage comportant tous les ingrédients du genre : des espions infiltrés, des américains -ils préparent le jour J-, deux très jolies complices (espionnes, criminelles ?) et donc un peu de sexe, des passages à tabac et de nombreux rebondissements.

J’ai donc pris goût à l’intrigue, malgré, sur la fin, la présence de quelques éléments redondants, voire excessifs, notamment lorsque le héros est blessé une nouvelle fois, et fidèle à lui-même, échappe aux médecins pour continuer son enquête, alors qu’il se trouve dans un état … proche de l’agonie !

Le grand point positif de ce roman est le contexte historique : nous sommes à Londres pendant la seconde guerre mondiale et nous découvrons les souffrances des habitants qui, après avoir supporté les énormes dégâts causés par le Blitz, se sont engagés dans une guerre longue, sans jamais perdre espoir : le titre « Black-out » fait référence au couvre-feu et à la nécessité pour les londoniens, une fois la nuit venue, de cacher toute source de lumière pour rendre plus difficiles les bombardements par les avions allemands. D’où les rideaux occultants dits « de black-out », installés aux fenêtres et aux portes des pubs, magasins ou habitations qui ont eu la chance de rester debout.

En fait, je crois que mon problème est venu du fait que les personnages ne sont pas présentés au début et que j’ai eu beaucoup de mal à les situer. Il y a bien une liste des personnages, mais aucune description. C’est finalement déjà loin dans le roman que l’on parvient à faire connaissance avec eux. De même, il est beaucoup question des différents quartiers de Londres, une ville que je connais peu, et c’est sans doute pour cela que j’ai eu beaucoup de mal à suivre les premiers chapitres.

Bref, si je n’avais pas dû lire ce roman pour le blogoclub, je crois que j’aurais abandonné après quelques dizaines de pages. Heureusement, j’ai poursuivi et découvert quelque chose de très intéressant. Donc, je n’exclus pas de lire éventuellement le second de la série, principalement pour le contexte historique international dans lequel l’auteur semble aimer situer ses romans.

 

Black-out, John Lawton, traduit de l’anglais par Anne-Marie Carrière, 10/18, collection Grands Détectives, 2015, 464 p.

 

Livre lu dans le cadre du mois anglais et du Blogoclub de Sylire.

Vous pouvez découvrir les avis des autres participants ici:

-Sylire, Titine, Anne,

blogoclub

mois anglais 3

 

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20 réflexions sur “Black-out, de John Lawton

  1. Effectivement tu es moins enthousiaste que moi ! Je reconnais que Troy est un peu trop souvent blessé et que c’est un peu redondant. Au contraire de toi, je connais Londres et j’ai pris un grand plaisir à m’y balader à travers les pages de « Black out ». En revanche, nous sommes bien d’accord sur le cadre historique du roman qui est très bien rendu.

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  2. Tu es le deuxième billet que je lis sur un roman de John Lawton et, bien qu’il s’agisse d’un titre différent, tu soulèves à nouveau plein de défauts un peu pénibles… Au moins, ma liste à lire s’en trouve soulagée !

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    • Oui et après quelques jours, j’en garde l’impression d’une lecture un peu pénible aussi. J’ai lu beaucoup d’autres avis négatifs, mais également plein de très positifs : les lecteurs Babelio par exemple sont très partagés. Après réflexion (et malgré le contexte historique de la guerre froide qui me plait particulièrement), le second tome n’ira pas dans ma PAL…

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  3. Je n’ai pas encore fini le livre et n’ai donc pas encore lu tous les rebondissements que tu évoques mais je n’ai pas eu cette impression de me perdre avec les personnages. C’est vrai qu’il y a pas mal de noms à retenir et que la galerie de personnages est un peu complexes, mais je trouve que les différents personnages sont assez bien amenés, en évitant une introduction trop mécanique justement. A voir sur la suite…

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    • Si tu n’as pas eu cette impression au début, c’est bon alors. Tous les avis négatifs que j’ai lus faisaient état de difficulté à entrer dans l’histoire et les personnages. Après, cela allait beaucoup mieux (cela a juste été trop long pour moi, presque 120 pages d’ennui). Je lirai ton avis avec intérêt.

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    • Oui, le contexte est très bien rendu, et je crois bien que c’est la seule chose qui m’ait intéressée. Pourtant, j’aime les polars, mais ici c’est plus un roman d’espionnage, et j’ai trouvé cela assez confus. Si tu n’as pas le temps de le lire, n’aie pas trop de regrets 🙂

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    • Non, en effet. Je viens de passer en revue les critiques sur Babelio et il y en a beaucoup de très positives, mais d’autres lecteurs ont eu comme moi de la difficulté à accrocher aux personnages et ont trouvé que cela démarrait lentement. On peut dire que les avis sont très partagés sur ce roman…

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    • Je trouve que c’est le cas ici. J’ai dû assez souvent revenir en arrière pour éclaircir l’une ou l’autre chose. J’ai eu du mal à me concentrer sur ce roman. Dommage, car le contexte m’a beaucoup intéressée en effet.

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