Quelques mois après la fin de l’Exposition universelle de Paris en 1889, Victor Legris, notre libraire de la rue des Saints-Pères, reprend du service lorsque la jeune Denise vient le trouver, très inquiète après la disparition de sa patronne. Denise est en fait la domestique d’Odette de Valois, ancienne maîtresse de Victor Legris, qui apprend en même temps qu’Odette est veuve depuis peu, son mari ayant succombé à la fièvre jaune, alors qu’il travaillait pour la construction du canal de Panama.
Victor ne prête d’abord que peu d’attention aux plaintes de Denise, mais décide quand même de lui venir en aide en demandant à Tasha, la jeune artiste peintre dont il est tombé follement amoureux dans le premier tome, de prêter sa chambre de bonne à Denise, qui ne sait plus où dormir. Cela arrange en outre Victor, puisque Tasha a ainsi une bonne raison de venir habiter chez lui ; provisoirement, bien sûr, car Tasha tient beaucoup à son indépendance !
Victor Legris va finir par s’intéresser à l’affaire lorsque des éléments nouveaux apparaissent. Je n’en dirai pas plus pour préserver le suspense, mais comme dans « Mystère rue des Saints-Pères », l’intrigue ne m’a paru que secondaire dans cet épisode. Elle sert de trame, mais l’essentiel est pour moi le contexte historique que Claude Izner met parfaitement en scène : on s’y croirait presque ! La fin du XIXème siècle est évidemment une période de l’histoire qui m’intéresse beaucoup.
« La disparue du Père-Lachaise » débute alors que la construction du canal de Panama connaît de nombreuses difficultés qui vont conduire l’opération à l’inévitable déroute et au scandale de Panama. Claude Izner nous plonge également dans la mode du spiritisme qui sévissait à cette époque et touchait toutes les classes de la société. On se souvient en particulier de Victor Hugo qui recherchait un contact avec sa fille Léopoldine, modèle que suit ici Odette de Valois après la disparition de son cher mari.
Et ce sont ces références littéraires et culturelles qui m’intéressent le plus dans les policiers de Claude Izner. La librairie de la rue des Saints-Pères est prétexte à évoquer des auteurs de toute sorte et notamment ceux dont la célébrité n’a pas résisté au temps : si Emile Gaboriau, maître des romans policiers de l’époque, est un nom dont j’avais déjà entendu parler, au contraire je ne sais rien de Xavier de Montépin, de Lucien Descaves et de Bibi la purée… De la même façon, l’ancrage de Tasha dans les milieux de la peinture de cette fin de siècle permet à l’auteur de se référer aux impressionnistes et à ce qui était alors en vogue dans les arts.
Quelques-uns des personnages remportent mes faveurs : Victor et Joseph principalement, mais aussi Tasha, dont le caractère fort suscitait chez moi de la méfiance dans le premier tome de la série. Quant à Kenji Mori, il m’est maintenant beaucoup plus sympathique. Et je ne regretterai pas cette écervelée d’Odette de Valois ! Il y a donc de grandes chances que je poursuive les aventures de Victor Legris, avec le troisième volume de la série intitulé « Le carrefour des écrasés ».
La disparue du Père Lachaise, Claude Izner, 10/18 n°3506, Collection Grands détectives, Paris, décembre 2013, 302p.
Lu dans le cadre d’une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Camille, Laure et Claire, dont vous retrouverez les avis ici.
Et dans le cadre du challenge Thrillers et polars, et du challenge polars historiques, chez Sharon.
je mets une option sur les 2 tant qu’à faire….
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Pour ma part, je me suis ennuyée et même le contexte que j’adore pourtant n’a pas réussi à tromper mon ennui. Je ne sais pas encore si je participerai à la lecture commune du 3e tome. Ca se décidera au dernier moment je pense..
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En effet, à voir selon les envies du moment ! Quant à moi, je viens d’aller lire quelques critiques du troisième tome sur Babelio et cela m’a donné envie de continuer !
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Merci pour la découverte, je ne connaissais pas du tout…il va falloir que je vois ça de plus près 🙂
Bonne journée.
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Je te conseille aussi, du même auteur, « Sang dessus dessous » qui n’est pas historique. J’ai préféré le personnage principal à Victor Legris, mais malheureusement, il ne fait pas partie d’une série !
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Merci pour l’info, je prends note 😉
Bonne journée.
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J’en garde un bon souvenir §
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J’ai bien aimé cet opus, plus que le premier en fait, je continue donc avec plaisir la série, comme toi j’aime beaucoup Victor et l’inénarrable Jojo !
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A début novembre alors, pour la suite !
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Je l’avais noté et puis un peu oublié.
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J’ai oublié de noter les nombreuses références littéraires dans ma chronique mais c’est vrai qu’il y en a beaucoup. Je lirais aussi le suivant. Le titre promet!!
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Oui, c’est vrai que le titre attise la curiosité. On se retrouvera donc pour le troisième volet. A bientôt et bonne lecture !
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J’ai le le premier tome et je me suis vraiment ennuyée. Je me suis donc arrêtée là.
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oui, je peux comprendre. Il y a des longueurs et l’intrigue fait parfois du sur-place. Je continue quant à moi, surtout pour le côté historique, j’aime beaucoup le Paris de cette époque !
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