« Dans la forêt » est un roman dont j’ai beaucoup entendu parler au cours des derniers mois. J’ai donc profité de sa sortie en collection de poche chez Gallmeister, un peu avant les vacances, pour l’acheter et l’insérer dans ma petite réserve de lectures d’été. Il s’agit d’un roman post-apocalyptique, une veine très exploitée en ce moment -signe des temps sans aucun doute-, mais « Dans la forêt » fait figure de précurseur puisqu’il a été publié aux Etats-Unis en 1996, et qu’il conjugue à ce genre littéraire celui de la « nature writing », (écrire la nature, mélange de considérations écologiques et autobiographiques), née aux Etats-Unis avec Thoreau et également très populaire aujourd’hui.
Deux sœurs, âgées de dix-huit et dix-neuf ans, se retrouvent seules dans une maison située à la lisière de la forêt de Redwood, en Californie. Depuis quelques temps, il se passe quelque chose de grave dans le pays ou à l’étranger, guerre, catastrophe naturelle, on ne sait pas exactement car les communications sont rompues. Nell et Eva vivent avec leurs parents à l’écart de la civilisation, du moins de ce qu’il en reste, sans électricité, ni carburant pour se déplacer. Les parents meurent l’un après l’autre et les deux sœurs apprennent à se débrouiller seules, d’abord avec ce que la maison contient puis avec ce qu’elles peuvent cultiver elles-mêmes ainsi qu’avec les ressources de la forêt. Nell et Eva, qui rêvaient pour l’une d’entrer à Harvard, pour l’autre, de devenir danseuse, doivent apprendre à survivre par tous les moyens : faim, soif, froid, maladies, tout est menace.
Le roman est facile à lire et l’on se prend au suspense. Saurons-nous ce qui est à l’origine de cette situation ? Les jeunes filles vont-elles s’en sortir ? Vont-elles finir par trouver de l’aide ? L’écriture fluide nous emporte mais parmi les défauts, il y a quelques longueurs, notamment dans les descriptions concernant la botanique et l’usage que les deux filles font des plantes (sauf si c’est votre dada !). Certaines situations m’ont également paru peu vraisemblables, notamment dans la dernière partie du roman, ou du moins fabriquées pour les besoins de la narration et je n’ai pas réussi à y adhérer. Ces quelques restrictions ne doivent pas vous empêcher de lire « Dans la forêt » si le thème vous intéresse, d’autant que le livre force le respect par sa puissance visionnaire, par l’actualité de certaines de ces prédictions concernant le désastre écologique. A découvrir donc !
Dans la forêt, Jean Hegland, traduit de l’américain par Josette Chicheportiche, Gallmeister poche, mai 2018, 310 p.
Livre lu dans le cadre du mois américain chez Martine et du challenge Destination Pal chez Lili Galipette.
Et bin je ne sais si cela va me plaire a vrai dire….tes bemols me font peur….
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Alors je te conseille de lire d’autres critiques, beaucoup sont très positives !
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C’est une veine inépuisable, les sujets post-apocalyptiques en effet… Ton résumé me fait un peu penser au « Mur invisible » de Marlen Haushofer (pour le coup très précurseur car publié dans les années 50 ou 60). Je note !
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Je ne connais pas Haushofer, je vais faire quelques recherches, merci !
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Il a un grand succès parmi les lecteurs,perso c’est un sujet qui m’inspire peu, peut-être faudrait-il essayer un jour….:)
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Alors à prendre en bibli, si déjà le sujet ne t’inspire pas beaucoup. A l’occasion…
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Je ne sais pas trop… on en a beaucoup parlé mais j’hésite encore… surtout que tu évoques des longueurs. Alors ce sera si l’occasion se présente. Bon samedi !
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Oui, je pense aussi qu’il faut le lire si on en a l’occasion, mais ce n’est pas une absolue nécessité. A Bientôt !
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