Péchés mortels, de Donna Leon

péchés mortelsBien que ne faisant pas partie de la littérature italienne, puisqu’elles sont écrites en anglais, les enquêtes du commissaire Brunetti témoignent à merveille de la culture vénitienne et plus généralement de la réalité italienne contemporaine. Il est vrai que l’auteure, Donna Leon, est installée depuis 1981 à Venise.

Dans cet épisode écrit en 1999,  Donna Leon nous montre que l’Italie rime avec … Vatican, ce qui est toujours vrai aujourd’hui. La religion catholique revêt un poids considérable en Italie, que l’on fasse partie des fidèles ou des détracteurs… ce qui est le cas ici du commissaire Brunetti et de sa chère épouse, Paola. La question de savoir qui d’entre eux a choisi de donner à ses enfants une éducation catholique, loin d’être tranchée, s’immisce dans les conversations familiales, alors que Brunetti est confronté à une énigme qu’il décide de résoudre de façon officieuse, profitant de l’absence de son chef, l’inénarrable Patta !

Maria Testa, anciennement Suor Immacolata, une jeune femme qui vient de quitter les ordres, et qui travaillait jusqu’alors dans la maison de repos où réside la mère du commissaire Brunetti, s’adresse à celui-ci pour lui faire part de ses soupçons quant à la mort de cinq anciens pensionnaires. Peu après, elle est renversée par une voiture, alors qu’elle circulait à byciclette sur une route du Lido, où elle venait d’emménager et de trouver un nouvel emploi. Brunetti se rend au chevet de l’ancienne religieuse qui se trouve dans le coma et il décide de mener l’enquête. L’ombre de l’Opera Pia, une organisation religieuse redoutable, se dessine …

« Péchés mortels » emmène le lecteur au sein de milieux catholiques corrompus où règnent, comme dans toute autre activité humaine, l’argent et le pouvoir. Secondé par la brillante Ellettra, ainsi que par un Vianello tristement cynique et blasé, Brunetti réussit comme toujours à boucler son enquête dans une Venise qui se montre fidèle à son histoire… Un excellent divertissement !

 

Péchés mortels, Donna Leon, traduit de l’anglais par William Oliver Desmond, Points Seuil, 2001, 288p.

 

Lu dans le cadre du challenge Il viaggio chez Eimelle et du challenge vénitien chez Le livre d’après

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